Ancien joueur de Nantes et d’Angers, Issa Cissokho (32 ans) joue aujourd’hui en Israël, au Maccabi Petah Tikva. « J’ai fini par accepter cette offre d’Israël pour pouvoir poursuivre mon métier et mon rêve d’être footballeur. » Aujourd’hui, il ne regrette rien. Et à lire cette interview du site 20minutes, on le comprend mieux.

Quand on vous propose un club israélien, vous vous dites quoi ?

On pense évidemment aux problèmes politiques et tout ce qu’on peut lire dans la presse, mais une fois, qu’on arrive là-bas, et notamment à Tel Aviv, on est grave surpris. C’est ultra-chic, moderne. Je ne m’attendais pas à ça. Il y a des buildings de partout. Des plages exceptionnelles. C’est cosmopolite. Comme l’impression d’être aux Etats-Unis, à Miami.

Et sportivement, ça donne quoi ?

Le club [6e sur 14 à ce jour] a envie de jouer les premiers rôles et est ambitieux. Pourquoi pas l’Europe ? A mon sens, c’est un projet plus grand et plus intéressant que de jouer la montée en L2 avec un club de National comme on a pu me proposer.

Comment vous définiriez le niveau du foot là-bas ?

J’ai joué deux matchs en tant que titulaire. Cela s’est bien passé. Le championnat est d’un niveau correct. Il y a moins d’intensité et de duels qu’en L1. C’est moins physique. Je joue avec l’ancien Rennais Habib Habibou et l’ancien Troyen Johan Martial. Il y a aussi Benayoun, l’ancien de Liverpool. Il a 38 ans. C’est la grande star du pays. C’est une icône. Je joue avec le Zidane local. On ne s’entraîne que le matin. 9h30 au centre d’entraînement, 11h30 sur le terrain.

Jamais l’après-midi ?

Il fait trop chaud… Aujourd’hui, il a fait 25 °C. Quand il pleut, je suis presque content, mais la pluie ne dure pas bien longtemps. La qualité de vie est vraiment exceptionnelle. Tel Aviv, c’est une ville qui ne dort jamais. C’est 24h/24h qu’il se passe des choses. C’est un petit Miami. L’autre jour, j’ai loué un skate-board électrique pour me promener en bord de plage. J’en ai vu des pays, mais celui-là, c’est l’un des meilleurs.

N’y a-t-il pas un risque de trop en profiter ?

Plus jeune, j’aurais eu du mal à me concentrer sur le foot ici. Un joueur de 24 ou 25 ans, sans famille et célibataire, ouh c’est chaud. C’est pour cela que ce club fait généralement des contrats assez courts… un an maximum. Moi, j’espère sincèrement y rester quelques années. Ma femme et ma fille se plairont ici [elles ne l’ont pas encore rejoint], c’est sûr. Je me suis mis à l’anglais, je l’apprends en ce moment. Il était temps à 33 ans de se lancer dans cette langue. C’est maintenant que je me dis que j’aurais dû tout donner à l’école (rires).

Et qu’est ce qui vous surprend le plus ici ?

C’est fou comment les gens sont respectueux des piétons. En France, on t’écrase. Les gens sont courtois, souriants. Personne ne te dérange. Venez ici et vous ne voudrez plus en partir (rires)…