Derrière la tragédie innommable de la Shoah, où 6 millions de juifs furent exterminés, se cachent quelques héros, juifs et non-juifs, qui n’ont pas hésité à risquer leur vies pour sauver celles de milliers d’innocents. Avec Shalem – le Voyage de la Vie, voici 5 histoires sur des héros de la Shoah que vous devez absolument connaître.

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1Raoul Wallenberg (1912 – 1945)

Diplomate suédois non-juif, Raoul Wallenberg sauva près de 20 000 juifs hongrois en leur délivrant des faux passeports temporaires (Schutz-Pass), déclarant qu’ils étaient des citoyens suédois en attente de rapatriement.

Sandor Ardai, l’un des chauffeurs qui travaillaient pour Wallenberg, a raconté qu’il avait un jour grimpé sur le toit d’un train en partance pour Auschwitz pour donner ces passeports de protection à travers les portes. Malgré les tirs des nazis et les ordres de descendre du toit, Wallenberg a pu délivrer quelques centaines de ces documents.

Pour protéger les juifs, il loua également 32 bâtiments à Budapest qu’il nomma par exemple “Bibliothèque suédoise” pour rendre sa ruse encore plus réaliste. Il y cacha près de 10 000 juifs.

Après la guerre, le héros Raoul Wallenberg est soupçonné par les Russes d’espionnage à la solde des américains, et est vraisemblablement exécuté en 1947, même si les circonstances exactes de sa mort sont encore floues à ce jour.

Il a été reconnu Juste parmi les Nations à titre posthume.

2Mordechaj Anielewicz (1919 – 1943)

Juif polonais, Mordechaj Anielewicz est l’un des instigateurs de la révolte du Ghetto de Varsovie.

Le 19 avril 1943, après 3 mois d’interruption des déportations suite à des combats de rues entre des juifs et des nazis, 2 000 SS entrent dans le Ghetto pour le raser intégralement.

Équipés de chars, d’artillerie et de lance-flammes, les SS trouvent face à eux Anielewicz, à la tête d’une milice de 400 à 900 héros juifs, garçons et filles de 13 à 22 ans, déterminés à “ne pas mourir esclaves”.

Les nazis avaient prévu de raser le Ghetto et de faire exploser la Grande Synagogue de Varsovie en 3 jours. Mais face à l’héroïsme des pauvres combattants affamés, ils mettront finalement 30 jours.

Le héros Mordechaj Anielewicz meurt dans son bunker et c’est Marek Edelman, seul dirigeant survivant de la révolte, qui lui succèdera.

3Irena Sendler (1910 – 2008)

Militante polonaise catholique, Irena Sendler sauva près de 2 500 enfants juifs pendant la Shoah.

Se faisant passer pour une infirmière, Sendler faisait sortir clandestinement des enfants du Ghetto de Varsovie par des trous dans les murs, des camions de pompiers, des boites en bois ou sous les ordures. Ces enfants étaient ensuite placés dans des orphelinats ou des familles d’accueil.

Elle notait scrupuleusement l’identité de chaque enfant juif caché, dans l’espoir de les remettre à leurs familles respectives après la guerre. En solidarité avec le peuple juif, elle portait même l’étoile jaune.

Arrêtée et torturée en 1943 par la Gestapo, elle s’échappe miraculeusement. Elle ne parla à personne de ces actes héroïques car pour elle, “c’était normal de faire ces choses là”.

Nommée Juste parmi les Nations, la héroïne Irena Sandler s’éteint en 2008 à Varsovie, à l’âge de 98 ans.

4Les villageois du Chambon-sur-Lignon

Situé dans le Massif Central, la commune du Chambon-sur-Lignon a sauvé près de 5 000 juifs pendant la Shoah.

En 1940, le pasteur du village André Trocmé et sa femme poussent les habitants à dissimuler des juifs chez eux. A chaque approche des nazis, les juifs partent se cacher dans la montagne et sont rappelés par les villageois chez qui ils ont trouvé refuge.

Ils vont également leur délivrer des faux papiers, des cartes de rationnement et les aider à passer la frontière avec la Suisse.

Le Chambon-sur-Lignon et l’un des 2 seuls villages dont la totalité des habitants à été reconnue Juste parmi les Nations, en 1990.

5Rudolf Vrba (1924 – 2006)

Déporté juif slovaque, Rudolf Vrba est l’un des 5 seuls juifs à s’être évadé d’Auschwitz.

En 1943, il réalise que les nazis préparent l’extermination des juifs de Hongrie, après ceux de France et de Hollande. Pour lui, il n’avait plus d’autres choix que de tenter de s’évader : « J’avais une raison impérative de le faire. Ce n’était plus seulement pour faire rapport d’un crime, mais pour en éviter un ».

Avec Alfled Wetzler, son co-détenu du camp, ils se cachèrent dans une pile de bois dans un nouveau secteur en construction, le B III, gardé seulement le jour et à l’extérieur du périmètre des barbelés. Pour tromper le flair des chiens, ils y aspergèrent du tabac et de l’essence.

Ils sont recherchés pendant 3 jours, puis s’enfoncent dans la nuit vers la frontière slovaque, qu’ils atteindront après 10 longs jours de marche.

Arrivés en Slovaquie, ils prennent contact avec le Conseil Juif slovaque et rédigent un rapport sur le camp d’Auschwitz – le fameux rapport Vrba-Wetzler – qui décrit en détail les exterminations nazis sur le camp, que beaucoup ignoraient à l’époque.

La publication de ce rapport permis de stopper provisoirement la déportation des juifs de Hongrie, et ainsi de sauver des milliers de juifs.

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